Journée canadienne du multiculturalisme : La force de la diversité

25 juin 2021

Mon arrière-grand-père a émigré du nord de l’Inde vers l’Afrique de l’Est en 1896. Grandir au Kenya en tant que Kenyan de troisième génération a été une expérience incroyable, car non seulement le pays était un paradis équatorial, mais il avait aussi reçu, peu après ma naissance, l’indépendance de l’Empire colonial britannique.  Les perspectives de croissance et de développement du pays semblaient favorables et l’avenir était très prometteur. Le Kenya disposait d’un secteur touristique et hôtelier bien développé, d’une économie agricole en pleine croissance et possédait une myriade de ressources naturelles. Les investissements étrangers ont alimenté l’établissement de diverses industries nouvelles et variées et ont soutenu la croissance et le développement de l’économie kenyane à un rythme accéléré.

Au fil des ans, de nombreux autres pays africains ont commencé à obtenir leur indépendance, mais les histoires n’étaient pas les mêmes. Les bouleversements politiques, les rivalités tribales et l’évolution des dirigeants autocratiques/dictatoriaux ont créé un sentiment d’insécurité, d’instabilité et d’inquiétude pour le bien-être futur et la sécurité personnelle de nombreuses familles. Ce contexte a commencé à se répandre dans la région.

Ma famille possédait et exploitait des entreprises prospères dans diverses parties de la région où elle vivait. Même si mes frères et sœurs avaient la possibilité de se joindre à ces entreprises et de continuer à les exploiter, mes parents nous ont encouragés,  mes frères, mes sœurs et moi, à saisir l’occasion de voyager en Europe ou en Amérique du Nord pour chercher et poursuivre nos propres intérêts en matière d’éducation postsecondaire, la perspective de nous joindre aux entreprises familiales restant toujours ouverte.

Jeunes et ouverts d’esprit, à la recherche d’un peu d’aventure, nous avons tous suivi le conseil de nos parents et choisi le Canada comme pays où nous souhaitions poursuivre nos études. La réputation du Canada en tant que société accueillante, amicale et tolérante était bien connue. Je suis arrivé au Canada en 1978 et je me suis inscrit au programme de diplôme en génie civil à l’Université de Calgary.

L’Université de Calgary avait un Club des étudiants internationaux qui, en y adhérant, offrait la possibilité de rencontrer de nombreux étudiants du monde entier. Le corps étudiant de l’Université de Calgary était également très diversifié et agréablement intégré à la population étudiante générale. C’était très rafraîchissant à voir et cela en dit long sur la nature accueillante et acceptante de l’éthos canadien.

Après l’obtention de mon diplôme, les préoccupations concernant la sécurité personnelle dans mon pays natal étaient toujours présentes et claires. Cette situation sous-jacente et l’incertitude de pouvoir évaluer avec confiance ce qui m’attendrait si je retournais chez moi, m’ont incité à envisager de rester au Canada et de faire de ce merveilleux pays le futur foyer de notre famille. J’ai eu la chance d’obtenir le statut d’immigrant admis au Canada, ce qui m’a permis de rester au Canada et de chercher un emploi rémunéré dans mon domaine de formation et d’éducation.

Juste avant d’obtenir un baccalauréat ès sciences en génie civil de l’Université de Calgary, la province de l’Alberta a connu un ralentissement économique massif avec l’introduction du Programme énergétique national fédéral. L’économie de l’Alberta s’est effondrée ; les emplois étaient rares, surtout pour les nouveaux diplômés universitaires. Avec un peu de chance, j’ai pu trouver un emploi auprès d’Alberta Transportation, où je travaillais à la construction de divers projets routiers dans le centre de l’Alberta et ses environs.

Après environ un an, l’économie de l’Alberta a commencé à connaître une nouvelle phase de régénération économique, et avec cette activité, des possibilités d’emploi dans les grandes villes ont commencé à apparaître. J’ai eu la chance de trouver et d’obtenir un poste dans une société d’ingénierie de Calgary et, par la suite, je suis rapidement retourné à Calgary. J’ai travaillé dans cette entreprise locale pendant onze ans avant de décider de partir et de créer mon propre cabinet conseil. La composition du personnel était aussi diversifiée que celle de la mosaïque canadienne dans son ensemble. C’était notre « force ».

La mondialisation a créé une interdépendance des cultures. Dans un monde de plus en plus mondialisé et compétitif, il est essentiel de cultiver la diversité culturelle et de constituer une force de talent solide et compétitive pour construire efficacement une nation et unifier un pays. Exploiter la myriade de talents et d’expertises qui existent au sein de ces divers groupes ne fait que renforcer une société qui embrasse la diversité culturelle et ses forces inhérentes pour rester forte, résiliente, prospère et avoir un impact positif sur la scène nationale, voire mondiale.

L’un des défis de la mondialisation est qu’elle peut involontairement conduire à une forme d' »homogénéisation » et être perçue comme telle. Si on la laisse évoluer sans contrôle, elle peut invariablement constituer une menace en créant une conséquence involontaire d’érosion des identités culturelles. Nous devrions toujours nous méfier de cela, car c’est la force de la diversité et la préservation de riches identités et valeurs culturelles qui nous rendent positivement viables en tant qu’êtres humains dans une société pluraliste progressive et prospère.

J’ai constaté que le Canada est, de façon générale, une société méritocratique dans laquelle le succès d’un individu ou d’une entreprise est fondé sur l’expertise et la qualité du travail réalisé. Nos clients cherchent à obtenir nos services sur les bases de la qualité du travail rendu et des compétences de notre main-d’œuvre – indépendamment de sa composition culturelle ou ethnique. À mon avis, cette philosophie est l’une des nombreuses valeurs qui font que le Canada se distingue des autres nations développées et qu’il est un aimant ou un phare pour de nombreuses personnes dans le monde qui cherchent une vie meilleure pour elles-mêmes et pour les générations futures.


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